Investir dans des obligations peut offrir un flux fiable de revenus et une diversification du portefeuille, mais pour naviguer dans les méandres du marché obligataire, il faut bien comprendre les risques et les avantages qui en découlent.
Dans ce guide complet, nous allons explorer :
- Les différents types d’obligations disponibles
- Avantages et risques de l’investissement obligataire
- Stratégies d’investissement dans des obligations individuelles, des fonds communs de placement et des ETF
- Les perspectives du marché obligataire en 2024
Que vous soyez un investisseur chevronné cherchant à affiner son portefeuille ou un débutant cherchant à comprendre le rôle des obligations dans votre plan financier, cet article vous fournira les informations dont vous avez besoin pour prendre des décisions éclairées et maximiser vos rendements dans le monde de l’investissement obligataire.
Qu’est-ce qu’une obligation ?
Les obligations sont un moyen simple d’investir en prêtant de l’argent à des gouvernements ou à des entreprises. En retour, les investisseurs reçoivent des paiements d’intérêts réguliers et récupèrent leur capital à l’échéance de l’obligation. Elles constituent une option fiable pour ceux qui cherchent à diversifier leurs portefeuilles et à se créer un revenu régulier. Pour investir judicieusement, il est essentiel de comprendre le fonctionnement des obligations et leurs principales caractéristiques. En maîtrisant les principes de base, les investisseurs peuvent prendre des décisions éclairées qui correspondent à leurs objectifs financiers.
Le fonctionnement des obligations
Lorsqu’une entité, telle qu’une société ou un gouvernement, a besoin de lever des fonds, elle peut émettre des obligations pour emprunter de l’argent auprès d’investisseurs. L’émetteur de l’obligation promet de payer au détenteur de l’obligation un montant d’intérêt spécifié (appelé coupon) à intervalles réguliers, généralement semestriellement ou annuellement, et de rembourser le principal (ou valeur nominale) à l’échéance de l’obligation.
Par exemple, supposons que DIFOSIS émette une obligation à 5 ans d’une valeur nominale de 1 000 € et d’un taux d’intérêt nominal de 8,7 %. Les investisseurs qui achètent ces obligations prêtent en fait 1 000 € à DIFOSIS. En retour, ils recevront 87 € d’intérêts annuels (8,7 % de 1 000 €) pendant les 10 prochaines années et, à la fin de la période, DIFOSIS remboursera le capital de 1 000 €.
Marchés obligataires primaires et secondaires
Les obligations sont initialement vendues sur le marché primaire, où l’émetteur reçoit le produit de la vente. Après l’offre initiale, les obligations peuvent être échangées entre investisseurs sur le marché secondaire. Le prix des obligations sur le marché secondaire fluctue en fonction de divers facteurs, notamment l’évolution des taux d’intérêt, la qualité de crédit de l’émetteur et les conditions du marché.

Principales caractéristiques des obligations
Plusieurs caractéristiques clés définissent les obligations et influencent leur performance :
Valeur faciale (ou valeur nominale)
La valeur nominale est le montant que l’émetteur de l’obligation promet de rembourser au détenteur de l’obligation à l’échéance. La plupart des obligations ont une valeur nominale de 1 000 €, mais cela peut varier. La valeur nominale est également utilisée pour calculer les paiements d’intérêts.
Taux de coupon
Le taux d’intérêt nominal est le taux d’intérêt annuel que l’émetteur de l’obligation promet de payer au détenteur de l’obligation. Il est exprimé en pourcentage de la valeur nominale. Par exemple, une obligation d’une valeur nominale de 1 000 € et d’un taux de coupon de 4 % paiera 40 € d’intérêts annuels.
Dates des coupons
Les dates de coupon sont les dates prévues auxquelles l’émetteur de l’obligation effectue les paiements d’intérêts aux détenteurs d’obligations. Ces dates sont généralement semestrielles, mais peuvent également être annuelles ou trimestrielles.
Date d’échéance
La date d’échéance est la date à laquelle l’émetteur de l’obligation rembourse au détenteur la valeur nominale de l’obligation. Les échéances des obligations peuvent aller de quelques mois à 30 ans ou plus. Les obligations à long terme offrent généralement des taux d’intérêt plus élevés pour compenser l’immobilisation de l’argent des investisseurs pendant une période prolongée.
En comprenant ces caractéristiques essentielles des obligations, les investisseurs peuvent mieux évaluer et comparer les différentes offres d’obligations afin de construire un portefeuille bien diversifié qui correspond à leurs objectifs d’investissement et à leur tolérance au risque. Dans la section suivante, nous allons explorer les différents types d’obligations disponibles sur le marché.
Types d’obligations
Les obligations d’État, les obligations municipales et les obligations de sociétés constituent l’épine dorsale du marché obligataire. Chaque type d’obligation présente des caractéristiques distinctes – différents niveaux de risque de crédit et d’implications fiscales. Les obligations d’État sont généralement peu risquées, tandis que les obligations d’entreprise offrent des rendements plus élevés avec un risque plus important. Les obligations municipales offrent souvent des avantages fiscaux. Comprendre les éléments essentiels de chaque type d’obligation peut aider les investisseurs à prendre des décisions éclairées lors de la constitution d’un portefeuille équilibré et diversifié.
Obligations d’État
Les obligations d’État, également appelées obligations souveraines, sont émises par les gouvernements nationaux pour financer divers projets et dépenses. Ces obligations sont généralement considérées comme des investissements à faible risque, car elles sont garanties par le gouvernement émetteur.
En raison de leur faible risque, les obligations d’État offrent généralement des rendements inférieurs à ceux des autres types d’obligations. Elles peuvent néanmoins jouer un rôle crucial dans un portefeuille d’investissement diversifié, en particulier en période d’incertitude économique, lorsque les investisseurs recherchent des actifs stables et sûrs.
Risque de crédit et liquidité
Les obligations d’État sont souvent considérées comme une référence pour les autres types d’obligations en termes de risque de crédit. Le risque de crédit associé aux obligations d’État dépend de la stabilité économique et politique du pays émetteur. Les pays développés dotés d’une économie forte, tels que les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne, présentent généralement un risque de crédit moins élevé que les pays émergents.
La liquidité est un autre facteur important à prendre en compte lorsque l’on investit dans des obligations d’État. Les obligations émises par les principaux pays développés ont tendance à être très liquides, ce qui signifie qu’elles peuvent être facilement achetées et vendues sur le marché secondaire sans que leur prix n’en soit affecté de manière significative. Cette liquidité est essentielle pour les investisseurs qui peuvent avoir besoin d’ajuster rapidement leurs portefeuilles en fonction de l’évolution des conditions du marché.
Obligations municipales
Les obligations municipales sont émises par les États et les collectivités locales pour financer des projets publics tels que des infrastructures, des écoles et des hôpitaux. L’un des principaux avantages de l’investissement dans les obligations municipales est leur traitement fiscal. Les intérêts perçus sur les obligations municipales sont souvent exonérés de l’impôt fédéral et peuvent également être exonérés de l’impôt de l’État pour les résidents de l’État émetteur.
En raison de leurs avantages fiscaux, les obligations municipales offrent généralement des rendements inférieurs à ceux des obligations d’entreprises ayant des notations de crédit similaires. Toutefois, pour les investisseurs situés dans des tranches d’imposition plus élevées, les économies d’impôt peuvent faire des obligations municipales une option d’investissement intéressante.
Risque de crédit et diligence raisonnable
Si les obligations municipales présentent généralement un risque de crédit plus élevé que les obligations d’État, elles ont néanmoins tendance à présenter des taux de défaillance inférieurs à ceux des obligations d’entreprise. Les investisseurs doivent faire preuve d’une grande diligence lorsqu’ils envisagent d’investir dans des obligations municipales, car le risque de crédit peut varier considérablement d’un émetteur à l’autre.
Les facteurs à prendre en compte lors de l’évaluation des obligations municipales comprennent la santé financière de l’émetteur, la force de l’économie locale et le projet spécifique financé. Les investisseurs peuvent également se référer aux notations de crédit attribuées par des agences telles que Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch pour évaluer la solvabilité des émetteurs d’obligations municipales.
Obligations d’entreprises
Les obligations d’entreprise sont émises par des sociétés pour lever des capitaux à diverses fins, telles que le financement d’expansions, le refinancement de dettes existantes ou le financement d’acquisitions. Ces obligations offrent généralement des rendements plus élevés que les obligations d’État ou municipales en raison du risque de crédit accru associé aux émetteurs privés.
Les obligations d’entreprise peuvent être classées en deux catégories principales en fonction de leur qualité de crédit :
- Obligations de bonne qualité : Émises par des entreprises en bonne santé financière et présentant un faible risque de défaillance. Ces obligations ont une cote de crédit de BBB- ou plus selon Standard & Poor’s ou de Baa3 ou plus selon Moody’s.
- Obligations à haut rendement (également connues sous le nom d’obligations de pacotille) : Elles sont émises par des entreprises dont la cote de crédit est moins bonne et dont le risque de défaillance est plus élevé. Ces obligations offrent des rendements plus élevés afin de compenser le risque accru pour les investisseurs.
Analyse des investissements en obligations d’entreprises
Lorsque l’on envisage d’investir dans des obligations d’entreprise, il est essentiel d’analyser la stabilité financière de la société émettrice, ses flux de trésorerie et sa capacité à assurer le service de sa dette. Les investisseurs doivent examiner les notations de crédit de l’entreprise, ses états financiers et les tendances du secteur pour évaluer sa solvabilité.
La diversification est essentielle lorsque l’on investit dans des obligations d’entreprise, car elle permet de répartir le risque entre plusieurs émetteurs et secteurs. Les investisseurs peuvent se diversifier en investissant dans des fonds communs de placement d’obligations d’entreprises ou des fonds négociés en bourse (ETF) qui détiennent un large éventail d’obligations d’entreprises.
Obligations de l’Agence
Les obligations d’agences sont émises par des organismes affiliés au gouvernement, tels que Fannie Mae (Federal National Mortgage Association) et Freddie Mac (Federal Home Loan Mortgage Corporation). Ces organisations ont été créées pour soutenir le marché immobilier américain en achetant des prêts hypothécaires aux prêteurs et en les regroupant en titres adossés à des créances hypothécaires (MBS).
En Europe, les obligations d’agences sont émises par des organisations affiliées au gouvernement, telles que le CORES espagnol et l’ASFINAG autrichien.
Bien que les obligations d’agences ne soient pas directement garanties par la pleine foi et le crédit du gouvernement américain, elles sont toujours considérées comme des investissements à très faible risque. En effet, les agences émettrices bénéficient d’une garantie gouvernementale implicite et le gouvernement américain a toujours apporté son soutien pour éviter les défaillances.
Les obligations d’agences offrent généralement des rendements plus élevés que les obligations du Trésor américain, mais moins élevés que les obligations d’entreprises et municipales. Elles peuvent constituer une option intéressante pour les investisseurs qui recherchent un équilibre entre la sécurité et le potentiel de revenu.
Obligations internationales
Les investisseurs peuvent également envisager de diversifier leurs portefeuilles d’obligations en investissant dans des obligations internationales. Ces obligations sont émises par des gouvernements ou des entreprises étrangères et peuvent offrir une exposition à différents environnements économiques et de taux d’intérêt.
Les obligations internationales peuvent être classées en deux catégories principales :
- Obligations des marchés développés : Émises par des gouvernements ou des entreprises de pays développés dont l’économie et le système politique sont stables, comme le Japon, le Canada ou les pays européens.
- Obligations des marchés émergents : Émises par des gouvernements ou des entreprises de pays en développement présentant un potentiel de croissance plus élevé, mais aussi un risque plus important, comme le Brésil, l’Inde ou la Chine.
Lorsqu’ils investissent dans des obligations internationales, les investisseurs doivent être conscients des risques supplémentaires, tels que les fluctuations monétaires, l’instabilité politique et les différences de traitement fiscal. Les fonds obligataires couverts ou les ETF peuvent contribuer à atténuer certains de ces risques en utilisant des stratégies de couverture du risque de change.

Comparaison des types d’obligations
Type d’obligation | Risque de crédit | Traitement fiscal | Rendements typiques |
Obligations d’État | Faible | Varie selon les pays | 2% – 5% |
Obligations municipales | Moyen | Exonéré d’impôt | 2% – 4% |
Obligations d’entreprises | Haut | Variable selon l’émetteur | 4% – 8% |
Obligations de l’Agence | Faible | Variable selon l’émetteur | 2% – 4% |
Obligations internationales | Varie selon les pays | Varie selon les pays | 4% – 10% |
Avantages de l’investissement en obligations
Investir dans des obligations peut renforcer un portefeuille en offrant une stabilité et un revenu régulier. Les obligations ont une faible corrélation avec les actions, ce qui en fait une option fiable pour réduire le risque. Elles aident à préserver le capital et fournissent un flux régulier d’intérêts, ce qui peut constituer un complément précieux à d’autres investissements. En période d’incertitude, les obligations servent de garde-fou, ajoutant équilibre et sécurité à votre stratégie financière. Simples et directes, les obligations jouent un rôle crucial dans la protection et la croissance de votre patrimoine au fil du temps.
Diversification du portefeuille
Les obligations jouent un rôle crucial dans la diversification des portefeuilles d’investissement. Elles ont une faible corrélation avec les actions, ce qui signifie que leurs prix n’évoluent pas au même rythme que les marchés boursiers. Lorsque les cours des actions chutent, les cours des obligations restent souvent stables, voire augmentent. Cela permet de lisser les rendements globaux d’un portefeuille et de réduire la volatilité.
En allouant une partie de leur portefeuille aux obligations, les investisseurs peuvent gérer efficacement le risque. Le pourcentage exact d’obligations dans un portefeuille dépend de la tolérance au risque et des objectifs d’investissement de chacun. Une règle empirique courante consiste à détenir un pourcentage d’obligations égal à l’âge de l’investisseur. Par exemple, un investisseur de 40 ans peut détenir 40 % d’obligations et 60 % d’actions.
Préservation du capital
L’une des principales raisons pour lesquelles les investisseurs choisissent les obligations est la préservation du capital. Lorsqu’un investisseur achète une obligation, il prête essentiellement de l’argent à l’émetteur. En retour, l’émetteur promet de rembourser la valeur nominale de l’obligation à l’échéance, ainsi que des paiements d’intérêts réguliers en cours de route.
Cette promesse de remboursement fait des obligations un investissement moins risqué que les actions. Alors qu’une entreprise peut faire faillite et laisser les actionnaires sans rien, les détenteurs d’obligations ont un droit plus important sur les actifs en cas de liquidation. Et même si une entreprise ou un gouvernement connaît des difficultés financières, ils sont souvent encore en mesure de payer les intérêts aux détenteurs d’obligations.
Bien entendu, toutes les obligations ne sont pas égales en termes de risque. Les obligations d’entreprises émises par des sociétés dont la situation financière est précaire seront plus risquées que celles émises par des entreprises stables et rentables. Même les obligations d’État peuvent présenter un risque si le pays émetteur est politiquement ou économiquement instable. Mais en général, les obligations sont considérées comme un refuge plus sûr pour les capitaux que les actions.
Génération de revenus
Un autre avantage clé des obligations est le flux régulier de revenus qu’elles procurent par le biais de paiements d’intérêts réguliers, également connus sous le nom de paiements de coupons. Ce revenu fiable est particulièrement intéressant pour les retraités et les autres investisseurs qui cherchent à générer des liquidités à partir de leurs investissements.
Le montant des revenus générés dépend du taux de coupon de l’obligation. Il s’agit du taux d’intérêt annuel payé par l’émetteur, exprimé en pourcentage de la valeur nominale de l’obligation. Par exemple, une obligation d’une valeur nominale de 1 000 € et d’un taux d’intérêt nominal de 5 % rapportera 50 € d’intérêts annuels.
Ces paiements d’intérêts peuvent être utilisés pour compléter les revenus provenant d’autres sources telles que la sécurité sociale, les pensions ou les dividendes d’actions. Ils peuvent également être réinvestis dans d’autres obligations ou d’autres investissements, ce qui permet au capital de croître au fil du temps grâce à la puissance de la capitalisation.
Il est important de noter que si les revenus des obligations sont généralement fiables, ils ne sont pas garantis. Les émetteurs d’obligations peuvent manquer à leurs obligations de paiement. C’est pourquoi il est essentiel de prendre en compte la solvabilité de l’émetteur, qu’il s’agisse d’une société ou d’une entité gouvernementale. Les agences de notation telles que Standard & Poor’s et Moody’s attribuent des notes de crédit aux obligations afin de donner aux investisseurs une idée du risque de défaillance qu’ils encourent.
Prévisibilité et planification
Les obligations offrent un niveau de prévisibilité qui peut être très utile pour la planification financière. Lorsqu’un investisseur achète une obligation, il sait exactement quel revenu il recevra et quand il le recevra. Il sait également quand il récupérera son capital (à condition que l’émetteur ne fasse pas défaut).
Cette prévisibilité peut être particulièrement précieuse pour les investisseurs qui comptent sur les revenus de leurs investissements pour couvrir des dépenses spécifiques. Par exemple, un investisseur qui a besoin d’un revenu de 50 000 euros par an peut construire un portefeuille d’obligations à échéances échelonnées qui lui fournira les liquidités nécessaires.
La possibilité de faire correspondre les engagements futurs avec les échéances des obligations est également utile pour les investisseurs institutionnels tels que les fonds de pension et les compagnies d’assurance. Ces organisations doivent s’assurer qu’elles disposent de suffisamment de fonds pour effectuer les paiements futurs aux bénéficiaires. En investissant dans des obligations dont les échéances correspondent à leurs obligations futures, ils peuvent réduire le risque de ne pas être à la hauteur.
Bien entendu, cette prévisibilité s’accompagne d’un compromis. Les obligations offrent généralement des rendements potentiels inférieurs à ceux des actions. Les investisseurs doivent trouver un équilibre entre leur besoin de revenus stables et prévisibles et leur désir d’appréciation du capital. Pour beaucoup, une combinaison d’actions pour la croissance et d’obligations pour la stabilité et le revenu est la solution optimale.
La section du blog fournie traite des risques associés aux investissements obligataires, notamment le risque de taux d’intérêt, le risque de crédit/défaut, le risque de liquidité et le risque d’inflation. Voici la version mise à jour, dont le contenu a été vérifié et les références ajoutées :
Risques du marché obligataire
Les obligations ont beau avoir une réputation de stabilité, elles ne sont pas sans risque. Les investisseurs sont confrontés à plusieurs dangers majeurs : les fluctuations des taux d’intérêt, qui peuvent éroder la valeur des obligations ; le risque de crédit, en cas de défaillance des émetteurs ; et le risque de liquidité, qui rend difficile la vente d’obligations en cas de besoin. Comprendre ces risques n’est pas seulement prudent, c’est essentiel pour prendre des décisions d’investissement judicieuses. L’attrait d’une obligation peut rapidement s’estomper si les risques qu’elle comporte ne sont pas pleinement appréhendés. Un examen attentif de ces facteurs peut aider les investisseurs à naviguer sur le marché obligataire avec une perspective claire, en évitant les pièges qui pourraient compromettre leurs objectifs financiers.
Risque de taux d’intérêt
Lorsque les taux d’intérêt augmentent, les prix des obligations baissent, et vice versa. Cette relation inverse est un concept fondamental de l’investissement obligataire. La raison en est simple : lorsque les taux d’intérêt augmentent, les obligations nouvellement émises offrent des taux de coupon plus élevés, ce qui rend moins attrayantes les obligations existantes dont les taux sont plus faibles. Les investisseurs vendront ces obligations à faible rendement, ce qui fera baisser leur prix jusqu’à ce qu’elles atteignent un niveau où leurs rendements sont compétitifs par rapport aux nouvelles obligations à taux plus élevé.
L’ampleur du risque de taux d’intérêt dépend de l’échéance de l’obligation. Les obligations à long terme sont plus sensibles aux variations des taux d’intérêt parce qu’il y a plus de temps pour que les taux fluctuent pendant la durée de vie de l’obligation. Par exemple, une augmentation de 1 % des taux d’intérêt peut faire perdre 9 % de sa valeur à une obligation à 10 ans, alors qu’une obligation à 2 ans n’en perdra que 2 %.
Gestion du risque de taux d’intérêt
Les investisseurs peuvent gérer le risque de taux d’intérêt en
- Échelonnement : Achat d’obligations à échéances différentes de façon à ce qu’une partie du portefeuille arrive à échéance chaque année, ce qui permet un réinvestissement aux taux en vigueur.
- Durées plus courtes : Privilégier les obligations à court terme, moins sensibles aux variations de taux.
- Obligations à taux variable : Investir dans des obligations dont le taux d’intérêt nominal s’ajuste aux taux du marché.
Risque de crédit/défaut
Le risque de crédit, également appelé risque de défaillance, est la possibilité qu’un émetteur d’obligations n’effectue pas les paiements d’intérêts ou de capital à temps. Dans ce cas, les détenteurs d’obligations peuvent perdre une part importante de leur investissement. La probabilité de défaillance se reflète dans la notation de crédit de l’obligation, les obligations moins bien notées offrant des rendements plus élevés pour compenser le risque supplémentaire.
Le risque de crédit concerne surtout les obligations d’entreprises, en particulier les obligations à haut rendement ou « de pacotille ». Celles-ci sont émises par des sociétés dont le profil financier est plus faible et qui présentent donc un risque de défaillance plus élevé. Les obligations d’État, en particulier celles émises par le gouvernement fédéral américain, présentent un risque de crédit très faible en raison de la capacité du gouvernement à lever des impôts et à imprimer de l’argent pour faire face à ses obligations.
Évaluation du risque de crédit
Les investisseurs peuvent évaluer le risque de crédit d’une obligation en fonction des éléments suivants :
- Les notations de crédit : Les notations d’agences telles que Moody’s, S&P et Fitch indiquent la solvabilité de l’émetteur.
- Analyse financière : Examen des états financiers de l’émetteur, de son niveau d’endettement et de ses flux de trésorerie.
- Conditions économiques : Prise en compte de la santé du secteur d’activité de l’émetteur et de l’économie en général.
Risque de liquidité
Le risque de liquidité est le risque qu’un investisseur ne soit pas en mesure de vendre une obligation rapidement ou à un prix équitable. Cela peut être un problème si l’investisseur a besoin de se procurer des liquidités rapidement ou s’il veut rééquilibrer son portefeuille.
Le risque de liquidité est moins préoccupant pour les obligations d’État, dont les marchés sont vastes et actifs. Toutefois, il peut constituer un problème important pour les obligations d’entreprises, en particulier en période de tensions sur les marchés, lorsque de nombreux investisseurs tentent de vendre en même temps. Dans ces situations, les investisseurs peuvent être amenés à accepter un prix inférieur pour trouver un acheteur.
Atténuer le risque de liquidité
Les investisseurs peuvent atténuer le risque de liquidité en
- S’en tenir aux obligations hautement négociées : comme les bons du Trésor américain ou les émissions de grandes entreprises.
- Utiliser les ETF : Les ETF obligataires offrent une liquidité intrajournalière et peuvent être plus faciles à négocier que les obligations individuelles.
- Maintenir une réserve de liquidités : Le fait de disposer de liquidités réduit la nécessité de vendre des obligations en cas de coup dur.
Risque d’inflation
Le risque d’inflation est le risque que le pouvoir d’achat des flux de trésorerie futurs d’une obligation diminue en raison de l’inflation. Comme la plupart des obligations paient un taux d’intérêt fixe, leur rendement réel (le rendement après inflation) peut être érodé par la hausse des prix.
Ce risque est plus important pour les obligations à long terme, car l’inflation a plus de temps pour s’accumuler pendant la durée de vie de l’obligation. Les titres du Trésor protégés contre l’inflation (TIPS) sont conçus pour atténuer ce risque en ajustant leur valeur principale en fonction des variations de l’indice des prix à la consommation (IPC).
Inflation historique et rendements obligataires
Sur le long terme, les obligations ont généré des rendements supérieurs au taux d’inflation, mais il y a eu des périodes où l’inflation a dépassé les rendements obligataires. Il y a eu des périodes où l’inflation a dépassé les rendements obligataires :
- Dans les années 1970, l’inflation élevée a entraîné des rendements réels négatifs pour de nombreuses obligations.
- Dans les années 2010, la faiblesse de l’inflation et la baisse des taux d’intérêt ont entraîné des rendements réels élevés pour les obligations.
Aucun investissement n’est sûr à 100
Bien que les obligations soient généralement considérées comme plus sûres que les actions, aucun investissement n’est totalement dépourvu de risques. Même les obligations du Trésor américain, qui sont garanties par la pleine foi et le crédit du gouvernement américain, comportent un risque de taux d’intérêt et d’inflation.
Cela dit, les obligations peuvent jouer un rôle important dans un portefeuille diversifié en fournissant un revenu régulier, en préservant le capital et en compensant la volatilité des actions. L’essentiel est de comprendre les risques encourus et de choisir des obligations qui correspondent à vos objectifs d’investissement et à votre tolérance au risque.
Rendements des investissements obligataires
Les obligations offrent trois types de rendement : le paiement régulier de coupons, l’appréciation du prix et le réinvestissement des intérêts. La compréhension de ces rendements repose sur trois paramètres : le rendement du coupon, le rendement actuel et le rendement à l’échéance (YTM). Le rendement réel que vous obtenez dépend en grande partie du type d’obligation, de sa qualité de crédit et des conditions du marché. Chaque facteur joue un rôle crucial dans l’élaboration de la performance globale de l’investissement. Les investisseurs doivent évaluer ces éléments avec soin pour mesurer les gains potentiels ou les risques liés à leurs investissements obligataires.
Rendement des coupons
Le rendement du coupon est le taux d’intérêt annuel payé sur la valeur nominale d’une obligation. Il représente le revenu courant qu’une obligation fournit aux investisseurs. Par exemple, une obligation de 1 000 € avec un coupon de 5 % rapporte 50 € par an jusqu’à l’échéance.
Taux d’intérêt nominal et fréquence des paiements
Les taux de coupon sont déterminés lors de l’émission de l’obligation et restent fixes pendant toute la durée de vie de l’obligation. Cependant, la fréquence des paiements de coupons peut varier :
- Annuel : Intérêts payés une fois par an
- Semestriel : Intérêts payés deux fois par an (le plus souvent)
- Trimestrielle : Intérêts payés quatre fois par an
- Mensuel : Intérêts payés mensuellement (rare)
- Quotidien : Intérêts payés quotidiennement (certaines obligations à haut rendement)
Rendement actuel
Le rendement actuel est calculé en divisant les paiements de coupon annuels par le prix de marché actuel de l’obligation. Cette mesure tient compte du prix de l’obligation, qu’elle ait été achetée avec une décote ou une prime par rapport à sa valeur nominale.
Par exemple, une obligation à coupon de 5 % négociée à 900 € a un rendement actuel de 5,56 % (50/900). Si la même obligation se négocie à 1 100 €, le rendement actuel sera de 4,55 % (50/1 100).
Relation entre les prix des obligations et les rendements
Les prix des obligations et les rendements ont une relation inverse :
- Lorsque les prix des obligations augmentent, les rendements baissent
- Lorsque les prix des obligations baissent, les rendements augmentent
Il est essentiel que les investisseurs comprennent cette relation, car elle affecte le rendement total de leurs investissements obligataires.
Rendement à l’échéance (YTM)
Le rendement à l’échéance (YTM) est le rendement total attendu d’une obligation si elle est conservée jusqu’à l’échéance. Le YTM suppose que tous les paiements de coupons sont réinvestis au même taux et tient compte des gains ou des pertes en capital si l’obligation est achetée avec une décote ou une prime par rapport à sa valeur nominale.
Rendement total
Le rendement total d’une obligation se compose de trois éléments :
- Revenu des coupons : Les paiements d’intérêts réguliers reçus
- Appréciation/dépréciation du capital : Le gain ou la perte du prix de l’obligation.
- Réinvestissement du revenu des coupons : Le rendement supplémentaire obtenu en réinvestissant les paiements de coupons.
Rendements historiques des obligations
Historiquement, les obligations ont fourni des rendements inférieurs à ceux des actions, mais avec moins de volatilité. Selon les données de Morningstar, le rendement annuel moyen des obligations d’État à long terme entre 1926 et 2021 a été de 5,5 %, tandis que le rendement annuel moyen des actions à grande capitalisation au cours de la même période a été de 10,3 %.
Facteurs affectant les rendements des obligations
Plusieurs facteurs influencent les rendements des obligations, notamment
- Variations des taux d’intérêt
- Qualité du crédit
- Attentes en matière d’inflation
- Liquidité
- Maturité
- Fiscalité
Il est essentiel de comprendre ces facteurs et leur impact sur les rendements des obligations pour prendre des décisions d’investissement éclairées. Pour des informations plus détaillées sur ces facteurs, voir le guide de la Réserve fédérale sur l’investissement obligataire.
Conclusion
Les rendements des investissements obligataires sont influencés par différents facteurs, et il est essentiel pour les investisseurs de comprendre ces facteurs. En prenant en compte le rendement du coupon, le rendement actuel, le rendement à l’échéance et le rendement total, les investisseurs peuvent prendre des décisions éclairées concernant leurs investissements obligataires.
Voici la section du blog mise à jour avec un contenu vérifié et des références ajoutées :
Comment investir dans les obligations
Investir dans des obligations est un moyen simple de s’assurer un revenu régulier tout en diversifiant son portefeuille. Vous pouvez acheter des obligations individuelles ou opter pour des fonds communs de placement ou des ETF qui les regroupent. Le choix dépend de vos objectifs financiers, du niveau de risque que vous êtes prêt à prendre et de votre horizon d’investissement. Les obligations sont généralement considérées comme des placements plus sûrs, mais elles ne sont pas sans risque. Il est essentiel d’évaluer ces facteurs avant de se lancer. Commencez par comprendre clairement ce que vous voulez atteindre et comment les obligations s’intègrent dans ce tableau.
Investir dans les obligations peut sembler intimidant pour les débutants, mais avec les bonnes connaissances et la bonne approche, cela peut être un ajout précieux à votre portefeuille d’investissement. Voici les principales façons d’investir dans les obligations :

Obligations individuelles
L’achat d’obligations individuelles vous permet de choisir les émetteurs et les échéances qui correspondent à vos objectifs d’investissement. Lorsque vous achetez des obligations individuelles, vous travaillez généralement avec un courtier qui prélève une marge ou une commission sur la transaction. Il est important d’effectuer des recherches approfondies sur les émetteurs d’obligations et de constituer un portefeuille diversifié pour gérer les risques.
Investissements et dénominations minimales
Les obligations individuelles ont souvent des investissements minimums plus élevés que les fonds communs de placement ou les ETF. La plupart des obligations sont émises en coupures de 1 000 ou 5 000 euros, ce qui signifie que vous aurez besoin d’au moins cette somme pour commencer. Toutefois, certains courtiers proposent des « mini-obligations » avec des montants minimums moins élevés, ce qui les rend plus accessibles aux petits investisseurs. Par exemple, Fidelity Investments propose des mini-obligations avec un investissement minimum de 100 euros.
Fonds communs de placement obligataire
Les fonds communs de placement obligataires offrent une gestion professionnelle et une diversification instantanée en un seul investissement. Les gestionnaires de fonds s’occupent de la recherche, de la sélection et de la négociation des obligations au sein du portefeuille du fonds. Cette approche non interventionniste fait des fonds communs de placement obligataires un choix populaire pour de nombreux investisseurs.
Revenus et dividendes
Les fonds communs de placement obligataires versent généralement des revenus mensuels sous forme de dividendes. Ce flux régulier de liquidités peut être réinvesti ou utilisé pour compléter vos revenus. N’oubliez pas que les dividendes des fonds obligataires peuvent fluctuer en fonction des titres sous-jacents et des conditions du marché.
Investissements minimaux peu élevés
L’un des avantages des fonds communs de placement obligataires est leur faible investissement minimum. De nombreux fonds vous permettent de commencer à investir avec seulement 100 à 500 euros, ce qui les rend accessibles à un large éventail d’investisseurs. Certains fonds renoncent même aux investissements minimums si vous mettez en place des contributions mensuelles automatiques. Par exemple, le Bond Index Fund de Vanguard exige un investissement minimum de 3 000 euros, mais ce montant peut être supprimé si vous effectuez un versement mensuel automatique de 100 euros.
ETF obligataires
Les fonds négociés en bourse (ETF) axés sur les obligations ont gagné en popularité en raison de leurs faibles coûts, de leur transparence et de leur flexibilité. Les ETF obligataires sont négociés sur les marchés boursiers, ce qui vous permet d’acheter et de vendre des actions tout au long de la journée à des prix en temps réel.
Baisse des ratios de dépenses
Les ETF obligataires ont souvent des ratios de dépenses inférieurs à ceux des fonds communs de placement gérés activement, ce qui peut se traduire par des rendements plus élevés au fil du temps. Cependant, il est important de bien comparer les coûts, car certains ETF spécialisés ou gérés activement peuvent avoir des frais plus élevés.
Pas d’investissement minimum
De nombreux ETF obligataires ne requièrent pas d’investissement minimum, ce qui vous permet de commencer à investir avec juste assez d’argent pour acheter une seule action. Cette faible barrière à l’entrée fait des ETF obligataires une option intéressante pour les débutants et les personnes disposant de comptes d’investissement plus modestes.
Robo-conseillers et comptes gérés
Pour une approche totalement indépendante, envisagez d’utiliser un robo-advisor ou un service de compte géré qui inclut des obligations dans ses portefeuilles. Ces services utilisent des algorithmes et une supervision professionnelle pour construire et gérer des portefeuilles diversifiés adaptés à vos objectifs et à votre tolérance au risque.
Rééquilibrage automatique et diversification
Les robots-conseillers et les comptes gérés rééquilibrent automatiquement votre portefeuille pour maintenir votre allocation d’actifs cible. Cela permet de s’assurer que vos avoirs obligataires restent conformes à votre stratégie d’investissement, même si les conditions du marché changent. De plus, ces services offrent une diversification intégrée à travers de multiples secteurs obligataires et échéances.
Choisir la bonne approche
La meilleure façon d’investir dans les obligations dépend de votre situation financière, de vos objectifs et de vos préférences. Tenez compte de facteurs tels que
- Votre calendrier d’investissement et vos besoins de liquidités
- Votre tolérance au risque et votre désir de stabilité
- Le temps et les efforts que vous souhaitez consacrer à la gestion de vos investissements
- Votre budget d’investissement et les minimums de compte
En tenant compte de ces facteurs et en comprenant les différentes façons d’investir dans les obligations, vous pouvez prendre une décision éclairée qui s’aligne sur votre stratégie d’investissement globale.
Références : Fidelity Investments. (n.d.). Mini-Bonds. Extrait de https://www.fidelity.com/bonds/mini-bondsVanguard. (n.d.). Bond Index Fund. Consulté sur https://investor.vanguard.com/mutual-funds/profile/Bond-Index-FundiShares. (n.d.). Core U.S. Aggregate Bond ETF. Extrait de https://www.ishares.com/us/products/251144/ishares-core-us-aggregate-bond-etf
Perspectives du marché obligataire 2024
En 2024, le marché obligataire est prêt à changer. Avec le ralentissement de l’inflation, la Réserve fédérale devrait suspendre ses hausses de taux, calmant ainsi les nerfs du marché. Cette pause pourrait inciter les investisseurs à se tourner vers les obligations d’État, par crainte d’une récession imminente. Dans le même temps, les obligations d’entreprises de qualité constituent une opportunité solide. Les fondamentaux restent solides, ce qui rend ces obligations attrayantes pour ceux qui recherchent la stabilité dans l’incertitude. Le paysage évolue, mais l’optimisme prudent des investisseurs laisse présager une année de mouvements stratégiques plutôt que de changements radicaux.
La Réserve fédérale devrait suspendre ses hausses de taux en raison du ralentissement de l’inflation
Le marché obligataire en 2024 devrait être fortement influencé par les actions de la Réserve fédérale. Après une série de hausses agressives des taux d’intérêt en 2022 et 2023 pour lutter contre l’inflation galopante, la Fed devrait appuyer sur le bouton pause en 2024. Ce changement de politique monétaire repose sur l’attente de signes de ralentissement de l’inflation, l’indice des prix à la consommation (IPC) pouvant se rapprocher de l’objectif de 2 % fixé par la Fed.
La décision de la Fed de suspendre les hausses de taux devrait soulager les investisseurs obligataires qui ont vu leurs prix baisser à mesure que les rendements augmentaient en réponse au resserrement de la politique monétaire. Avec la stabilisation des taux d’intérêt, les prix des obligations pourraient trouver un certain soutien, en particulier à l’extrémité la plus longue de la courbe des taux. Toutefois, les investisseurs devront rester vigilants, car tout pic d’inflation inattendu ou toute croissance économique plus forte que prévu pourrait inciter la Fed à reprendre ses hausses de taux.
Les craintes de récession pourraient stimuler la demande d’obligations d’État
Bien que l’économie européenne ait fait preuve de résilience face à la hausse des taux d’intérêt, on craint de plus en plus qu’une récession ne se profile à l’horizon 2024. Si ces craintes se concrétisent, les investisseurs pourraient se tourner vers les obligations d’État de l’UE, qui sont considérées comme l’un des investissements les plus sûrs en période d’incertitude économique.
La fuite vers la sécurité pourrait stimuler la demande d’obligations d’État de l’UE, ce qui entraînerait une baisse des rendements et une hausse des prix. Cette tendance pourrait être plus prononcée à l’extrémité supérieure de la courbe des taux, les investisseurs cherchant à bloquer des rendements plus élevés pour une période plus longue. Toutefois, si la récession s’avère plus grave que prévu, même les obligations d’État à court terme pourraient faire l’objet d’une demande accrue.
Opportunités dans les obligations d’entreprises de qualité
Malgré les craintes de récession, de nombreuses entreprises de qualité ont conservé des fondamentaux solides, avec des bilans sains et des flux de trésorerie stables. Cela suggère que les obligations d’entreprises de qualité pourraient offrir des opportunités attrayantes aux investisseurs qui recherchent des rendements plus élevés que les bons du Trésor sans prendre de risques excessifs.
Toutefois, les investisseurs devront être sélectifs dans leur approche, en se concentrant sur les entreprises ayant un profil de crédit solide et la capacité de résister aux vents contraires de l’économie. Les secteurs tels que les services publics, les soins de santé et les biens de consommation de base peuvent être particulièrement intéressants, car ils ont tendance à être plus défensifs et moins sensibles aux cycles économiques.
Les taux de défaut devraient augmenter sur le marché du haut rendement
Alors que les obligations d’entreprises de qualité peuvent offrir des opportunités, le marché du haut rendement devrait être confronté à des défis en 2024. Avec le ralentissement de l’économie et la pression sur les bénéfices des entreprises, les taux de défaillance des émetteurs à haut rendement sont susceptibles d’augmenter. Cela pourrait entraîner des baisses de prix et une plus grande volatilité sur le marché des obligations à haut rendement.
Toutefois, pour les investisseurs ayant une plus grande tolérance au risque, le marché des obligations à haut rendement peut encore offrir des opportunités intéressantes. Les rendements des obligations à haut rendement étant nettement supérieurs à ceux des obligations « investment grade » et des bons du Trésor, les investisseurs peuvent être dédommagés pour le risque supplémentaire qu’ils prennent. L’essentiel est de se concentrer sur les entreprises dont les fondamentaux sont solides et qui ont la capacité d’assurer le service de leur dette, même dans un environnement économique difficile.
Les obligations municipales intéressent les investisseurs sensibles à la fiscalité
Les obligations municipales, qui sont émises par les États et les collectivités locales pour financer des projets publics, pourraient être particulièrement intéressantes pour les investisseurs sensibles à la fiscalité en 2024. Si les taux d’imposition augmentent, comme le prévoient certains experts, l’exonération fiscale des intérêts des obligations municipales pourrait devenir encore plus précieuse.
En outre, de nombreux États et collectivités locales ont vu leur situation financière s’améliorer ces dernières années, grâce à une forte croissance économique et à l’augmentation des recettes fiscales. Cela suggère que la qualité du crédit sur le marché des obligations municipales pourrait rester solide, même face aux vents contraires de l’économie.
Les obligations sont-elles un bon investissement aujourd’hui ?
Les obligations sont un élément clé pour les investisseurs qui cherchent à équilibrer leurs portefeuilles. Elles offrent un revenu régulier, une faible volatilité et un contrepoids fiable à l’imprévisibilité des actions. Si la hausse des taux d’intérêt peut entraîner des baisses à court terme du prix des obligations, les avantages à long terme restent solides. Les investisseurs doivent évaluer leur tolérance au risque et leur horizon d’investissement avant de s’engager. Il est essentiel de comprendre le rôle que jouent les obligations dans votre stratégie financière, en particulier sur un marché où la stabilité est aussi importante que la croissance.
L’importance des obligations dans un portefeuille diversifié
Dans un portefeuille d’investissement bien équilibré, les obligations jouent un rôle crucial aux côtés d’autres actifs tels que les actions et l’immobilier. Les obligations offrent un niveau de stabilité et de prévisibilité qui peut aider à compenser la volatilité des actions.
Investir dans les obligations dans un contexte de hausse des taux d’intérêt
Si la hausse des taux d’intérêt peut exercer une pression sur les prix des obligations à court terme, il est important de se rappeler que les obligations offrent toujours des avantages à long terme. À mesure que les taux augmentent, les obligations nouvellement émises offrent des rendements plus élevés, ce qui permet aux investisseurs de bénéficier d’un potentiel de revenu accru au fil du temps.
Stratégies d’investissement obligataire en 2024
En 2024, les investisseurs obligataires sont confrontés à un paysage changeant dans lequel une stratégie prudente est essentielle. L’échelonnement des échéances des obligations offre un moyen pratique de gérer le risque de taux d’intérêt, en répartissant les investissements sur différentes périodes. Les obligations à plus courte durée deviennent intéressantes, réduisant l’impact d’éventuelles hausses de taux. Les obligations d’entreprise et municipales de haute qualité offrent également de bonnes opportunités, en conciliant sécurité et rendements raisonnables. En période d’incertitude, ces stratégies offrent une voie claire pour naviguer dans les complexités du marché obligataire actuel.
Déterminer la bonne répartition des obligations pour votre portefeuille
La part appropriée d’obligations dans votre portefeuille dépend de facteurs tels que votre tolérance au risque, vos objectifs d’investissement et votre horizon temporel. En général, les investisseurs proches de la retraite ou ayant une tolérance au risque plus faible peuvent allouer une part plus importante de leur portefeuille aux obligations pour des raisons de stabilité et de revenu.
N’oubliez pas que même si les obligations n’offrent pas le même potentiel de croissance que les actions, elles jouent un rôle essentiel dans la gestion du risque et la fourniture d’un flux de revenus fiable. En examinant attentivement votre allocation obligataire et en sélectionnant des investissements de qualité, vous pouvez renforcer la base de votre portefeuille et travailler à la réalisation de vos objectifs financiers à long terme.
Votre stratégie d’investissement obligataire pour 2024
Les obligations offrent un flux de revenus fiable et une diversification du portefeuille, ce qui en fait un élément précieux d’une stratégie d’investissement bien équilibrée. Bien que chaque type d’obligation comporte ses propres risques et avantages, la compréhension de ces caractéristiques vous permet de prendre des décisions éclairées en fonction de vos objectifs financiers.
En ce qui concerne le marché obligataire en 2024, des opportunités existent dans différents secteurs. Les obligations d’entreprises de qualité offrent des fondamentaux solides, tandis que les obligations municipales présentent des avantages fiscaux pour les personnes situées dans les tranches d’imposition les plus élevées. Bien que les taux de défaut puissent augmenter dans l’espace à haut rendement, les rendements potentiels justifient souvent le risque pour les investisseurs ayant une plus grande tolérance au risque.
Est-ce le bon moment pour investir dans les obligations ?
Tenez compte de votre situation financière unique, de votre profil de risque et de votre calendrier d’investissement. Consultez un conseiller financier de confiance pour déterminer la répartition optimale des obligations dans votre portefeuille et explorer les véhicules d’investissement les plus appropriés, tels que les obligations individuelles, les fonds communs de placement ou les ETF.
Fort de ces connaissances, n’hésitez pas à consulter notre offre et notre émission Difosis II et commencez à investir dès aujourd’hui.